In memoriam Etienne RENAUD


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témoignage de sa nièce hélène vieille

Cher Oncle Etienne,
 
     Tu nous a quittés sans avertissement,
d'un plongeon,  en homme d'action.
 
     Je rejoins toutes celles et ceux de notre grande famille, qui sont privés brutalement 
(là, tu nous fais un peu violence!...) de cette attention particulière et affectueuse que tu savais témoigner à Chacun.
Ainsi cet appel téléphonique à Corentin (dont tu savais le bref passage à marseille), la veille de ton admission
à l'hôpital.
 
     J'ai été, moi aussi, très gâtée par mes rencontres avec toi, fragments de vie intense,
qui me reviennent comme des clips enjoués, parfois très drôles  (et dignes d'un dessin animé)
 
    A la Bergerie, l'oncle Etienne nous entrainant dans un rodéo acrobatique , entre les bosses des herbages de La Londe, dans la 2CV familiale;
La Bergerie encore, où tu avais fabriqué ce beau kayak vert: où a-t-il navigué?
 
    Plus tard, je t'ai revu au Puy, au noviciat des Pères Blancs,
.."vu", c'est beaucoup dire, tu nous installais à l'avant de tes skis, pour dévaler la pente!
 
    une image calme (quand même) et grandiose : celle de ton ordination à Notre Dame,
et  ces prosternations impressionnantes.
 
    Puis ce fut l'expérience yéménite ;j'ai du être la première invitée (à 19 ans!) à Sanaa, études de médecine aidant
avec ma cousine Emmanuelle: l'aventure , du début à la fin, pendant 2 mois.
l'aterrissage un 14 juillet 1972 à Taez,  l'avion de l'oncle est retenu  à l'ambassade,
le même oncle nous récupèrera , un peu ému quand même , chez le seul européen de Taez, le lendemain
la suite ne détonnera pas , dans le sillage de  Soeur Geneviève -au pas de course- dans les services gérés par 3 médecins égyptien, chinois ,
et yéménite.
avec les sorties extra muros,  seule dans ta Méhari, sur le plateau de Sanaa;
j'y rencontre JC Barreau ("la foi d'un paÏen" ) qui exige de rencontrer l"éléctricien français de Sanaa"
JC Barreau étant en compagnie de sa compagne, j'ai le souvenir d'une conversation hardie
 
 
    En 1981 , nous (jeune couple + un "bello bambino" de 11 mois) bénéficions comme tant d'autres de ton accueil dans la fraicheur
du PisaÏ.avant d'embarquer à   Fiumicino.
sortie en auto (tamponneuse?) dans les rues de Rome, et arrêt subit:
"cette place est célèbre, je m'y suis cassé une jambe!"
 
   Tu te disais "terrien" (et non marin),
et sur cette terre, tu n'avais peur de rien.
tu étais surtout une étoile filante, par ton rayonnement  et ton énergie vitale.
 
  J'ai souvent été un peu gênée par cette gentillesse hors du commun qui t'empêchait, pensais je , de prendre certaines positions
qui me semblaient nécessaires pour un chrétien.
nos dernières conversations (notamment le dernier été, chez l'Italien de Plougasnou) m'ont montré que ta pensée se faisait  plus critique,
j'avais été paticulièrement touchée d'entendre ta compréhension du rôle (depuis l'école africaine, disais tu)  joué par les femmes et des difficultés spécifiques 
qu'elles rencontraient.
 
  Merci Etienne!
et continue à nous encourager avec ton immense sourire!
 
 
hélène

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